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12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 12:49

Partir à l’étranger, c’est une aventure, un signe de réussite sociale, un exploit qui place l’individu au-dessus des autres. L’on s’exile certes de ses origines, de ses traditions, mais pour devenir une rareté une exception, quelqu’un de différent aux yeux des autochtones, mais aussi aux yeux des siens. L’individu qui voyage prend de la valeur.

Partir à l’étranger, c’est aussi découvrir un nouveau système, une nouvelle organisation de société. Loin des contraintes de son propre pays, loin des chaines qui lient les hommes, l’individu découvre une forme de liberté qu’il n’avait jamais eue auparavant.

Partir à l’étranger, c’est redevenir un enfant, qui ne connaît rien, curieux de tout et qui veut tout apprendre. Partir à l’étranger, c’est naître une seconde fois, mais cette fois-ci avec ses propres bagages, avec sa différence.

Et pour un Français, partir à l’étranger, c’est affirmer sa fierté d’être ressortissant de ce prestigieux pays.

 

Si l’on cumule tout cela, il est certain que le Français à l’étranger, ce n’est pas n’importe qui, et il le sait, il s’en rend compte. Et loin de ses congénères, il n’est plus un Français parmi les autres, il est LE Français.

 

Cette image n’est pas obligée de le rende fou et un peu trop imbu de lui-même. Il est certain que sans trop de maturité, cela peut lui monter à la tête et il aura tendance à en abuser un peu. Mais le Français peut aussi se montrer humble et tel un enfant, découvrir les merveilles du pays où il est un étranger.

 

Car le Français a cette chance d’être généralement bien accueilli dans les pays où il se rend. La réciproque n’est pas nécessairement vraie en revanche.

 

Il faut dire que le Français dans son pays n’a pas la belle vie qu’on voudrait croire. Les Français entre eux, dans leur propre pays, ne s’aiment pas franchement. Intérêts divergents, la France est un pays où la liberté se gagne au quotidien. Chaque Français teste en permanence ses libertés. Car le Français croit en sa devise, et sa liberté à lui, il la défend envers et contre tous. Et si cela est un problème pour la liberté de son voisin cela ne le regarde en rien. Le Français en France est égoïste, on lui doit tout. Rien ne saurait le contraindre. Il doit dominer les autres, leur imposer sa volonté : c’est cela sa liberté.

 

Alors évidemment, pour un étranger qui arrive en France, il ne faut pas s’attendre à un miracle. S’il ne sait pas se battre pour défendre sa liberté, il n’en aura pas. Et puis d’ailleurs, il n’en a pas.

 

Arriver eu France, c’est un combat. Que l’on y soit autorisé ou non, il faut affronter l’administration, soupçonneuse, hyper stressée et en sous-effectifs manifeste. Ils vous soutiendront envers et contre tout que vous avez tort, que vous êtes nuls, ils ne vous accorderont jamais le moindre bénéfice du doute alors même que vous avez raison. Vous êtes un étranger dans le "plus beau pays du monde", vous ne pouvez être qu’un barbare qui vient nous voler nos richesses. lol. Quelles richesses… Vous devrez alors vous battre pour obtenir des documents, ou les retrouver, perdus entre différentes administrations. Vous devrez compléter dix fois les mêmes papiers, soit parce qu’ils ont été perdus, soit pace qu’il ne s’agit pas de la même personne en face de vous, dans un pays limite sous-développé au niveau de l’informatique (je parle bien de la France). Vous vous retrouverez devant des portes fermées aux heures d’ouverture, même les panneaux explicatifs vous laisseront perplexes, et on vous traitera de menteur lorsque vous tenterez d’expliquer que les heures ou les dates ne correspondent pas à ce que l’on vous annonce à l’accueil. Enfin, vous devrez affronter les profiteurs en tous genres prêts à vous arnaquer pour soi-disant vous aider dès que vous commencerez à désespérer.

 

Et puis, il faut bien le dire, vous le touriste, vous êtes un pigeon. Par quelle naïveté avez-vous pensé que la France était un beau pays ? Il y a certes les paysages, vous avez pu en voir des photos. Vous n’aviez certainement pas vu les Français sur ces photos.

 

Bienvenue en France.

AIR FRANCE TAKE OFF
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9 mars 2009 1 09 /03 /mars /2009 14:22

On me dira que décidément, je parle beaucoup du pain. Mais il faut le dire, au risque de renforcer des stéréotypes, les Français aiment le pain. Et voilà bien un domaine où nous pouvons être fiers de nous : la France est le seul pays d’Europe où l’on consomme plus de sandwichs jambon-beurre que de hamburgers issus de tous les magasins de fastfood. Voilà une institution qui résiste à la mondialisation et à un de ses symboles les plus universels. Il faut dire que le sandwich représente beaucoup pour le Français. S’il est consommé à ce point c’est surtout qu’il est pratique, présent partout, facile à faire, etc. Il pourrait bien, cependant, devenir un véritable symbole de résistance.

 

Et oui, un morceau de baguette, un couteau pour le couper en deux, du beurre de chaque côté et une tranche de jambon du charcutier, et voilà, il est prêt. Rien à voir avec ces deux maigrichonnes tranches de pain fourrées de fromage, de beefsteak douteux et dégoulinant de graisse, si mauvais pour la santé.

 

Ceci dit, le sandwich n’est pas un repas. C’est plutôt une collation. On le prend généralement à la place d’un repas, lorsque l’on n’a pas le temps de manger mieux. Ce n’est évidement pas très bien, et les Français le savent bien. Car à l’horizon du sandwich, c’est une société de gens pressés, dévoués corps et âme à leur société qui se profile ! Et oui, le sandwich peut se prendre sur son lieu de travail. A la fois économique et pratique, il n’y a pas besoin de se déplacer, et encore moins de payer un restaurant. Mais les Français ne sont pas des Japonais, et ils ne sont pas encore prêts à dormir sur leur lieu de travail. Y manger à la rigueur. Mais de préférence à la cantine.

 

Enfin bref, les Français aiment leur sandwich, leur institution nationale.

 

Mais, me direz-vous… Comment se fait-il qu’une spécialité française porte un nom aux consonances britanniques ? Le phénomène n’est pas banal. Quoi que…

Figurez-vous qu’effectivement, le sandwich n’est pas une invention française, mais de nos proches voisins dans une île juste au-dessus : les Anglais ! N’en déplaise à certains. (Vous pourrez toujours défendre l’idée que son domestique qui l’aurait inventé serait d’origine française, il n’en resterait pas moins qu’il ne lui a pas donné son nom, et que cela ne s’est pas fait sur le territoire français, avec une baguette française).  Le nom du sandwich provient effectivement de John Montagu, comte de Sandwich !  

En revanche, l’homme est certainement à l’origine de son utilisation sur son lieu de travail (ce qui expliquerait bien des choses) puisqu’il l’appréciait pour ses vertus pratiques. L’homme l’emportait effectivement à son bureau et le consommait en travaillant pour gagner du temps ! (D’autres sources disent en fait, que cela lui permettait de ne pas s’interrompre de jouer… )

 

Ce mystère éclairci, nous comprenons mieux les origines de ce plat mystérieux et si commun : le sandwich français !

 

 

 

Nous finirons tout de même par ces mots, même si nous ne faisions la publicité de rien du tout :

 

« Pour votre santé, bougez plus ! ».

 

Et mangez au moins 5 fruits et légumes frais par jour !


 Lire aussi :
La huche à pain
petit-déjeuner (thé ou café?)
Pause café
Le sens du pain
Le beurre



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6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 14:31

Les Français sont des gens bruyants. Adeptes du cartésianisme, nous pourrions même aller jusqu’à dire qu’ils en croient en la devise : « j’entends du bruit donc je suis ». Va sans dire que pour entendre du bruit, il faut en faire, à en devenir sourds même parfois. Le phénomène est révélateur d’angoisses profondes : les Français ont peur d’être seuls, ils ont peur du silence, ils ont peut d’être seuls face à eux-mêmes.

 

Ainsi, les Français aiment écouter de la musique. Fort de préférence : baladeurs, mp3 et autres systèmes de sono fonctionnent 24h sur 24 dans leurs oreilles. Dans la voiture, dans le bus, sur le vélo, en marchant dans la rue, même en classe, à l’université ou au travail, où qu’ils aillent, le bruit les accompagne, leur donne du courage. Musiques piratées en tous genres (pas toujours heureusement...), le bruit, ce n’est pas par la conversation qu’on en fait le plus. Ainsi ils aiment se réunir, pour crier ensemble dans les oreilles des autres des « quoi ? » ou bien des « tu peux répéter s’il te plaît », couverts par des sons rythmés et répétitifs.

 

Je me souviens ainsi d’une histoire qui m’est arrivée alors que je faisais de l’auto-stop. Je monte dans la voiture et l’homme me demande : ça ne te dérange pas la musique ? Je lui réponds que non. Sans attendre une seconde de plus, le voilà qui appuie sur le bouton et retentit une explosion derrière moi. La musique venait de commencer, si fort qu'il m'était désormais impossible de manifester mon désaccord. Aucun klaxon, aucun cri, aucune explosion n'aurait pu passer à travers. L'Homme était fier de me montrer la puissance de sa sono qui m'a-t-il dit plus tard, prenait la totalité de son coffre.

 

Mais bon, la France est un pays cher, et bien souvent les Français préfèrent se réunir chez eux, dans de petits appartements où ils répètent inlassablement le même rituel, sans se soucier de la police qui de toute façon a laissé tomber depuis longtemps les problèmes de tapage nocturne. Bien entendu, la France est un pays où l’on dort mal : insomnies provoquées par le stress de son travail, de ses angoisses répétées, et du bruit des voisins.

 

Car en France, s’il y a une égalité, c’est celle des voisins face aux perturbateurs de la nuit. S’il y a du respect, c’est celui de laisser son voisin faire du bruit tranquillement, une variante du respect de la liberté de l’autre de faire ce qu’il veut.

 

Car celui qui ne fait pas de bruit est considéré comme un vieux dégénéré qui ne respecte pas la jeunesse. Et oui, les « jeunes » comme ils s’appellent eux-mêmes quel que soit leur âge n’ont absolument rien à faire des autres, ivres qu’ils sont de penser qu’ils ont tous les droits et qu’ils doivent absolument "profiter" de leur jeunesse. Et oui, que leur resterait-il comme distraction si on leur retirait toutes ces décibels ? Ils sont jeunes, ils sont libres, ils ne veulent pas de limite. Ne leur retirez pas leur droit de s’exprimer ! …

 

Mais fort heureusement, cela ne concerne que les pauvres dans de vieux appartements, mal ou moyennement insonorisés. Les riches, eux, sont loin de tous ces problèmes…

 

Bref, les Français aiment le bruit, enfin celui qu’ils font. On pourrait se demander au fond d’où vient ce besoin qu’ils ressentent à s’encombrer les oreilles. Prenez les pays asiatiques, si ces instruments y existent (ils en viennent d’ailleurs), il n’en reste pas moins qu’on les utilise plus modérément. Chez soi, il est rare que l’on invite des gens, et jamais la musique ne sera aussi forte. Il y a au fond, dans cette attitude des Français un aspect révélateur de leur mode de pensée, individualiste, et non respectueux des autres alors même qu’ils en appellent eux-mêmes au respect !

 

Oui, il y a là un trait bien caractéristique des Français. Faites ce que je dis ; pas ce que je fais. Respectez les autres, signifie pour eux : respectez-moi.

 

L’industrie du disque a encore de beaux jours devant elle, si elle sait lutter contre la piraterie. Car ce qui a remplacé la religion aujourd’hui, c’est le bruit assourdissant.




 Lire aussi :
Les Français et le voyage
Le romantisme des Français



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3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 14:12


Le petit-déjeuner – Ce moment si important pour tous les nutritionnistes – le moment où l’on se doit d’absorber de l’énergie après une longue nuit de sommeil – Ce moment aujourd’hui si négligé par les jeunes qui y préfèrent de loin prolonger leur nuit de sommeil, au point même de devoir courir pour attraper ensuite leur car scolaire et finalement se goinfrer de sucreries à la pause de 10H. Le petit déjeuner français est une tradition qui se perd, certes, mais une tradition fermement défendue, y compris par les scientifiques.

 

Thé ou café ? Voilà la question que l’on vous posera, même parfois le soir, en prévision de ce moment si important du petit déjeuner. Libre à vous de répondre, comme moi : "un chocolat chaud", au risque de passer pour un gamin. Néanmoins votre hôte vous le servira tout de même volontiers, et à la rigueur fera passer cela pour une différence culturelle acceptable. Parce que si vous arrivez avec vos véritables traditions de pays éloignés (dès que l’on dépasse la frontière), cela risque de choquer.

 

Prenez le petit déjeuner anglais. Vous allez dire que je caricature, mais reconnaissez que nous ne sommes pas encore partis très loin. Et bien oui, les Français ont un peu du mal avec le changement : bacon, œufs sur le plat, etc. Voilà qui ne convient pas tellement aux papilles fraichement réveillées du Français. Le petit déjeuner français est sucré (excepté pour les morceaux de sel du beurre breton). Un de mes amis, cuisinier, répondait ainsi pour rire à sa copine étrangère qui voulait un petit déjeuner salé qu’elle n’avait qu’à manger du sel...

 

En ce qui concerne les connaissances des différences culturelles, le Français n’est pas si doué que cela. Prenez le thé. Voilà une boisson pour le moins exotique. Si les Anglais en prennent, à 17h, c’est bien parce qu’ils ont eu naguère les Indes comme colonie. Le Français pense ainsi que cette boisson du petit déjeuner est empruntée à une autre culture. Et bien figurez-vous que vous ne ferez pas boire de thé au petit déjeuner à un Chinois. En tout cas, pas sans qu’il trouve cela particulièrement surprenant. Le Français pense faire plaisir en servant quelque chose de connu, ce n’est pas très réussi. L’invité préférera largement un verre de lait, ou de lait chocolaté, plus proche du lait de soja qu’il boit le matin, avec du riz et des morceaux de viande dans une petite boule de pain huileuse.

 

Le pain, il le trouvera dur, même frais. Sa croûte croustillante lui donnera la sensation de lui abimer le palais. Le pain français est dur pour un asiatique. Il y préférera du vieux pain, hermétiquement conservé afin qu’il se ramollisse totalement.

 

Reste les croissants, unanimement appréciés, avec leurs calories abondantes. Certes, le Français les préfère le dimanche, le jour où il peut le plus en profiter. Néanmoins, il en servira toujours volontiers à ses hôtes de marque venus de si loin pour apprécier ses traditions.



 Lire aussi :
La douche
La huche à pain
Le sandwich
Pause café
Le sens du pain
Le beurre




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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 13:06


Le meilleur moment de la journée de travail d’un Français, c’est généralement la pause – la débauche n’étant plus un moment de travail. Dans ce moment-là sont présents à la fois le sentiment de faire quelque chose, d’être utile à la société et à sa famille, mais également un petit sentiment de fatigue, pas désagréable au moment où il n’y a plus d’effort à faire.

 

Mais la pause est en même temps un moment terrible où il n’y a plus rien à faire, plus rien pour s’occuper et se donner une contenance. En effet, cette question terrible envahit alors le Français en pause : que faire pendant ma pause ? – entendu : que faire qui ne soit pas fatigant –

 

Car en effet, quel est le triste sort de l’individu qui ne peut pas occuper son temps de pause ? Il va rester à son bureau, assis à sa chaise, à discuter éventuellement avec son voisin s’il en a un, mais de quoi discuter au travail, sinon du travail ? A ne rien faire en pause, on finit par retravailler et à avoir le sentiment de ne pas avoir fait de pause. Il est donc essentiel pour le Français d’occuper son temps de pause.

 

La cigarette est ainsi une tentation constante pour l’individu en pause : c’est le prétexte qui va le faire sortir de son bureau. Ce sera son activité de pause. Ceux qui ne fument pas restent au travail, ceux qui fument sortent prendre l’air. Depuis que la cigarette est interdite dans le bureau, elle devient encore plus le symbole de la pause. Quoique finalement, l’individu qui fumait avant dans son bureau faisait une activité de détente pendant son travail.

Mais bon, tout cela change, et maintenant, la cigarette est un outil de détente couteux, et destructeur pour la santé. Viendra un jour où l’on se rendra compte que ce n’est pas le meilleur outil de détente, d’autant plus qu’il oblige à sortir dehors, dans le froid parfois.

 

Et puis, il existe un prétexte pour faire une pause, nettement plus agréable et moins destructeur : le café. Et oui, dans la plupart des entreprises existe le distributeur à café. Situé à l’intérieur de l’entreprise, il bénéficie d’un lieu spécial, convivial, qui a le double intérêt d’être chauffé et éloigné de son propre bureau. Boire un café est une activité, pas franchement fatigante, et même qui a la vertu de réveiller les plus endormis. On sait même maintenant, mais cela concerne moins les employés de bureau, qu’il pousse au suicide les cellules cancéreuses de la peau. Boire un café, c’est le prétexte à la pause du Français. Et tout porte à croire qu’il le restera encore longtemps.

 





 

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 Lire aussi :

petit-déjeuner (thé ou café?)
Le sandwich
La douche
Le fond du verre

 

 


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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 13:00


Le matin ou le soir ? Les Français semblent globalement tous opter pour le même mode de lavage. En France, on se lave pour les autres, c’est l’apparence la priorité. Pour rencontrer les autres, on se doit de respirer la fraicheur. Ainsi, après une nuit, agitée ou non, un Français doit se laver avant d’aller travailler : retirer tous les acariens provenant du matelas et qui courent sur son corps, se laver de la transpiration due à une couette trop chaude, etc. Le Français se lave le matin.

 

Ou bien est-ce pour utiliser ce pouvoir mystérieux de la douche, qui pourrait être considérée techniquement comme LE moment où l’individu peut réellement être considéré comme réveillé, les minutes la précédent n’étant que des formes de somnambulisme matinal ? Et oui, la douche réveille, et le Français en a besoin pour se détacher de son lit douillet et pour se donner le courage d’affronter sa dure journée de travail, ce qu’il exècre.

 

D’aucuns diront que c’est la proximité phonologique qui inspire inconsciemment le Français à se laver le matin. En effet, le Français SE LEVE le matin. Le mot en tant que tel incite peut-être le Français à penser de SE LAVER le matin. On arriverait facilement au type de raisonnement par ailleurs si cher au Français : "je me lève donc je me lave", bien plus drôle il est vrai que son antagoniste : "je me couche donc je me lave" qui n’a aucun intérêt et qui reviendrait quasiment à dire : "je me couche donc je me lève" à une lettre près, ce qui n’inspirerait que dégoût et déprime au Français, qui aime son lit. A moins que… ne serait-ce là qu’une incompréhension, un quelconque problème auditif qui aurait fait penser un jour que le Français se lavait le matin, alors qu’il ne faisait que dire qu’il se levait le matin ?

 

Mais non, le Français se lave bien, quoiqu’on en dise outre-Atlantique. Et s’il utilise moins de savon que ses voisins, n’est-ce pas une attitude écologique ? N’est-ce pas eux qui seraient à blâmer à user outrageusement de ce produit si nocif pour les rivières, leur faune et leur flore ?

 

Et oui, les Français se lavent, même si ce n’est pas une priorité. Ce qui compte, ce sont les autres. N’est-ce pas une attitude fondamentalement égoïste que de se laver le soir ? Cela ne procure au fond qu’un intérêt individualiste, la recherche d’un confort personnel après le nettoyage de la crasse de la journée. Mais il faut choisir, nous ne sommes pas des poissons. Le Français préfère le paraître et l’énergie au travail, n’est-ce pas là une attitude noble ?

 

Le français se lave le matin, et il en est fier.

 

 

 

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 Lire aussi :
petit-déjeuner (thé ou café?)
Le sens du pain
Le bruit
Le beurre



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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 12:41


Voici une superstition qui provient d’un âge où croyances diverses et religion se côtoyaient intimement et où la peur du diable augmentait la croyance au Dieu unique. Mais aujourd’hui, si la religion semble parfois reculer, les superstitions, elles, subsistent.

 

Le pain, voilà bien un objet plein de symboles. L’hostie dominicale, "le corps du Christ" telle que la nomme l’Eglise est le "morceau de pain" que partagea naguère Jésus Christ lui-même avec ses disciples. Le pain représente ainsi Dieu lui-même ! Pas étonnant alors que tant de croyances l’entourent.

 

Ainsi, si une croix retournée représente le diable, ne retournez jamais le pain sur la table ! Ceci n’est pas simplement de mauvais augure, cela signifie simplement que le diable est là, présent avec vous !

 

 


Ainsi, que vos hôtes soient de fervents chrétiens ou non, soyez prudents. Gardez-vous bien de mal positionner le pain lorsque vous le reposez sur la table ! Ce n’est pas parce que la petite famille où vous vous trouvez critique ouvertement la religion que ce genre de chose sera accepté ! Si en plus vous vous trouvez dans un petit village de campagne, gardien de nos traditions les plus anciennes, soyez certain que ces petits symboles ont une signification.

 

Si j’ai maintenant réussi à vous convaincre de l’importance de ce petit détail, mais que vous vous interrogez encore sur ce qu’est le sens exact du pain, regardez les photos suivantes. Elles vous en indiqueront le haut et le bas.

  

 position correcte

 



position incorrecte
 

 

 

Pour résumer, le haut correspond à la partie contenant les larges coupures et les irrégularités ainsi créées. En revanche, le bas correspond à la partie lisse du pain.

 

 

 

Et si l’on vous demande le pourquoi de cette histoire, pourquoi cela amène le diable ou le bon Dieu, dites que c’est pour faire parler les curieux…

 

 


 Lire aussi :

La huche à pain
Le sandwich
Le beurre
petit-déjeuner (thé ou café?)



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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 12:32


Et oui, cela a beau me surprendre à chaque fois, c’est un fait : les français sont un peuple romantique. En tout cas, c’est ce que l’on entend dire dans les contrées lointaines (et plus elles sont loin, plus on le dit). Et après tout, ne dit-on pas qu’il est plus difficile de voir ce qui est proche de nous ?

J’ai fait la découverte de cette extraordinaire information lors de mon année Erasmus dans un de nos pays frontaliers : l’Allemagne. Il faut bien reconnaître qu’Erasmus étant Erasmus, des latins au sang chaud, nous les français, nous passions pour les plus modérés. Est-ce à dire que le romantisme serait une façon modérée de voir l’amour ?

Entre les Italiens, donc, sans doute trop chauds pour être considérés globalement comme romantiques, et les Allemands, peut-être trop respectueux des règles et des autres pour manifester chaleureusement leur attirance, les Français apportaient un intermédiaire intéressant, un savant mélange des genres pour séduire. Décidément, il ne faut pas grand-chose pour faire un cliché.

Parce que malgré tout, en dehors du climat des différents pays, je n’y voyais encore pas bien clair sur ce que tout cela voulait dire. Ou n’était-ce encore qu’un des effets pervers de la mondialisation qui faisait que je ne voyais pas bien les différences concrètes d’avec nos voisins ? Tendrions-nous tous subrepticement à nous ressembler ?

Pour en être convaincu, il me fallait questionner directement la source de cette information. Si les français sont considérés comme romantiques, cela ne peut venir que des commentaires des femmes. Ce ne sont pas les Françaises qui nous ont le plus flattés, mais les Allemandes. Et oui, les Françaises nous connaissent bien, tout de même. Ou sont-elles seulement trop proches de nous ? Car après tout, n’avons-nous pas le plus haut taux de fertilité d’Europe ?

Je dois tout de même admettre que je m’y suis volontiers laissé convaincre. Difficile d’être réellement objectif il est vrai. Et puis ce n’est pas tous les jours que l’on me fait des compliments (d’autant plus que là, la question s’apparente effectivement à une demande de compliments). Bref, voilà que cette Allemande flattait la capacité des Français à se soucier des autres. Et oui, j’ai été surpris aussi. Elle m’a pris comme exemple notre habitude à tenir une porte pour la personne qui passe derrière nous. Ce petit geste, anodin, est une particularité des Français. Et pour avoir par la suite prêté attention à ce phénomène, je peux bien certifier que ce n’est pas une tradition allemande du tout (occasionnel seulement), alors que les Français s’évertuent systématiquement  à retenir la porte pour la personne derrière eux. C’était-là un geste quotidien qui certifiait à son avis d’un état d’esprit français.

Mon scepticisme en a pris un coup. Le romantisme des français viendrait donc de ces petits gestes attentifs aux autres, qui bien qu’ils soient plus machinaux que volontaires. Ils traduiraient aux yeux des autres un état d’esprit que nous aurions.

Loin de me convaincre, cette petite démonstration m’aura au moins donné un indice de l’origine de ce cliché. Il faut bien dire ce qui est, les étrangers en France ne partagent pas tous cet avis. A moins que ce ne soit parce qu’ils deviennent alors trop proches de nous.

 

 

En s’éloignant un peu, ce cliché a pris une nouvelle apparence. En Asie, la France est LE pays romantique. Le Japon en fait le culte, et tous ses voisins partagent largement cette vision. Mais alors, de leur point de vue, somme nous ces portiers romantiques de notre voisine allemande ?

L’image là-bas change sensiblement. Le regard est plus lointain, et la fréquentation plus occasionnelle. Le romantisme vient d’abord d’une première chose : la mode et les beaux vêtements, et même l’art en général. La raison la plus souvent évoquée pour apprendre le français est la volonté de faire des études de design ou carrément d’art en France. Et l’industrie du luxe en est un fleuron (à commencer par Louis Vuitton. Sur la ligne de Eva Air Paris Taipei, vous remarquerez immanquablement que chaque Taïwanais venu à Paris est allé à la boutique de Louis Vuitton sur les Champs Elysées pour acheter un sac LV). Et Paris, la tour Eiffel, le musée du Louvre et ses Champs Elysées, la France vue de là-bas, c’est ça.

Mais il ne faut pas oublier notre chère langue : le français. Imaginez une voix suave prononçant mélodieusement dans un film ou à la cérémonie des Césars ces quelques mots : « je t’aime ». Et oui, cela sonne bien pour eux. Et le romantisme, c’est cela aussi.

Alors vous français, qui vous trouvez un peu barbare de faire attendre ces pauvres étrangers des heures sous la pluie devant un guichet unique pour obtenir leur titre de séjour, dites-vous bien ceci : pour eux, vous êtes romantiques…

 

 

Romantisme
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20 février 2009 5 20 /02 /février /2009 10:54

On a toujours tendance à considérer la culture comme de grandes idées, largement partagées dans la population, comme de grandes choses intellectuelles pour lesquelles on a dû étudier de longues années pour finalement commencer à y comprendre quelque chose. La culture, voilà bien un grand mot qui effraie les moins cultivés, comme les plus d’ailleurs parfois, alors que finalement, voilà bien la chose que l’on partage le mieux. Dans son pays en tout cas.

Car la culture d’un pays, c’est avant tout ce que l’on y fait. Dans ce pays. Bien entendu, pour savoir d’où cela vient, pour comprendre pourquoi on fait comme cela, il faut quelques connaissances historiques, voire philosophiques. Mais au final, que l’on sache pourquoi ou non, on fait comme ça. Et c’est cela qui compte.

Ainsi, lorsqu'un étranger arrive dans notre pays, il est certes intéressé par notre plus ou moins glorieux passé, mais aussi par ce qui fait notre quotidien. Sa préoccupation est de comprendre nos petites habitudes, nos façons de faire pour s'y conformer et ne pas nous choquer ou nous blesser. Il souhaiterait se faire discret et se fondre dans la masse.

Il aimerait également comprendre nos petites allusions, nos références pour comprendre nos conversations empruntes d'un savoir commun qu'il ne partage pas. Toutes ces petites choses, si banales pour nous, font son émerveillement de chaque instant. Car vivre en France, ce sont toutes ces petites choses quotidiennes, si banales pour nous que nous ne les remarquons même plus.

Et pourtant, si on s'y attardait quelques secondes, nous ne manquerions pas d'en rire, et de nous moquer de nous-mêmes...




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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 21:30


Tous les jeunes français (moi y compris, donc ça fait déjà quelques années de bouteille) ont partagé ceci : lire son âge au fond  d’un verre. Vous trouverez la pratique relativement mystique, mais je vous assure que les français restent au fond ce qu’ils sont : des gens souvent terre à terre.

La pratique se passe de génération en génération au travers de ces grands temples sacrés, en tout cas pour notre république : la cantine. Les plats ont certes évolué, mais pas les verres. Chaque enfant y regarde au fond son présent ou son futur impatiemment attendu : son âge. Et oui, pratique bien curieuse qu’il faille un verre (vide de préférence) pour connaître son âge exact. Et bien malin celui qui réussit à piquer le verre de son voisin, mieux doté que le sien.

Car en effet, à cet âge, tout enfant ne rêve que d’une chose : devenir grand. Et cet objet magique, qu’est le verre de cantine; possède cette fantastique puissance, si l’on a de la chance, d’acquérir un âge qui n’est pas le nôtre.

Cela ne marche pas à chaque fois si bien que cela. La magie étant ce qu’elle est, avec ses caprices, on ne vieillit pas toujours autant qu’on le souhaiterait, et l’on peut à l’occasion rajeunir (au grand damne des personnes concernées).  Et voilà qu’apparaissent des 14, des 49 (et oui, ça leur fait plaisir), ou des 1…

Mais voilà, la magie n’est que de courte durée, et personne n’a jamais réussi à retenir ce sortilège plus que la seconde où il a lu le chiffre magique. Ce temps écoulé, l’enfant redevient un enfant, le vieillard un vieillard et le nouveau né un nouveau né. Le temps reprend sa place, et le chiffre inscrit dans les verres de cantines retrouve son inutilité légendaire.

Mais au fait, ces chiffres, sont-ils vraiment inutiles ? Quel pouvoir mystérieux peut bien faire que tous ces enfants s’émerveillent à les regarder depuis si longtemps ? Et d’où leur provient cette longévité qui traverse les générations, sans changer, alors que le temps, lui, ne s’arrête pas !

Bien malin qui trouvera leur secret…




fond du verre.jpg



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